Entretien avec l’Abbé Gonzague Renoul, prêtre de la Fraternité Saint Thomas Becket, intervenant au Camp.
Propos recueillis par Elizabeth Baranger
Monsieur l’Abbé, pourquoi avoir créé ce camp?
Le camp existe depuis plusieurs dizaines d’années maintenant. Nous avons constaté que les jeunes d’aujourd’hui manquent cruellement de formation ; civique, spirituelle mais avant tout humaine.
Pour pallier ces manques dramatiques de notre jeunesse, nous avons décidé de créer un camp afin de les former.
Pendant le camp, nous animons de nombreuses réflexions sur des thèmes très divers. Nous évoquons notre héritage historique et culturel, tout ce qui fait ou a fait la grandeur de la France. Nous tenons à ce que les jeunes connaissent cette Histoire de France, qui ne leur est malheureusement plus transmise, afin qu’ils sachent ce dont ils sont les héritiers. Nous abordons également des grands thèmes de société ; comme peuvent l’être le communisme, l’islam, le respect de la vie, le gender… Bien sûr, c’est également l’occasion d’une instruction religieuse. Nous explorons des thèmes tels que les vertus, les différences entre les religions… Nous tentons de proposer des thèmes suffisamment variés pour que chacun, selon son âge ou le nombre de camps qu’il a déjà effectué, puisse trouver une nourriture.
« La mise en évidence des racines chrétiennes de la France permettra à chacun des habitants de ce pays de mieux comprendre d’où il vient et où il va » (Benoît XVI).
Quelle est la spécificité de la Fraternité St Thomas Becket qui organise ce camp?
La Fraternité St Thomas Becket est une fraternité de prêtres dont la maison mère se situe dans le diocèse de Blois. Nous vivons une vie de prêtres séculiers mais en communauté. La vie communautaire a donc pour nous un rôle important. Nous attachons beaucoup d’importance à la liturgie, à la belle liturgie! Nous travaillons à la nouvelle évangélisation pour les jeunes et les familles. Cela passe par les camps mais également par le scoutisme auquel nous sommes très attachés et que nous pratiquons dès que nous en avons l’occasion dans toutes nos implantations.
Dans un monde où les valeurs humaines sont abandonnées nous tentons de les revaloriser et d’en montrer la fécondité.
« Chers jeunes, surtout fortifiez en vous les valeurs morales de droiture de cœur de loyauté de pureté, de respect des autres, d’esprit de service, de don de soi, d’endurance dans l’effort » (St Jean-Paul II)
Quel message souhaitez-vous faire passer à la jeunesse?
Il serait difficile de résumer en quelques mots le message que nous souhaitons faire passer. Nous répondons seulement à l’appel des papes, en essayant de transmettre aux jeunes un certain courage devant le monde moderne. Nous voulons que leur vie ait un sens à leurs yeux, c’est à dire qu’ils sachent qui ils sont et d’où ils viennent afin d’être prêts à affronter le monde moderne. Nous voulons les encourager à ne pas avoir peur d’être à contre-courant. Au contraire, nous tâchons de susciter en eux la fierté d’être des chrétiens français pour qu’ils soient à leur tour des témoins, et qu’ils permettent à la France de retrouver la place qui doit être la sienne.
A quoi ressemble une journée au camp Ste Jeanne d’Arc et à qui s’adresse-t-il?
Ce camp accueille les adolescents de 15 à 25 ans. Il existe également un camp parallèle réservé aux jeunes filles (camp Ste Geneviève).
Nous consacrons les matinées à la formation intellectuelle : exposés, discussions, méditations. Tandis que nous occupons les après-midi par différents loisirs : excursions, randonnées, jeux, visites culturelles : la Bretagne par ses bords de mer et son intérieur s’y prête parfaitement. Quant aux soirées, nous les animons par des vidéos de loisir ou en lien avec les exposés du matin, nous organisons également des jeux de société.
Evidemment, tous ces temps sont ponctués par la prière. De plus, ceux qui le veulent peuvent participer à la messe quotidienne.